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Uluru et le Red Center, guide pratique

Uluru et le red center

Qui n’a jamais entendu parler d’Uluru, devenu un emblème de l’Australie. Situé au milieu du pays cet impressionnant monolithe aurait commencé sa formation il y a 550 millions d’années. J’ai eu l’opportunité de pouvoir m’y rendre pendant mon séjour en Australie. Un road trip dans cette contrée de l’Australie demandera un peu de préparation. Dans cet article, je partage avec vous mon itinéraire, budget et conseils pour réussir au mieux votre roadtrip au coeur de l’Australie.

Bienvenue en terre sacrée

Sachez tout d’abord que pour le visiter, il faudra plusieurs journées de voyage avant d’arriver en terre rouge. Vous avez le choix entre passer par un tour opérateur, ou rejoindre le cœur du pays à l’occasion d’un road trip.

En ce qui me concerne, c’est en voiture que nous avons rejoint la région d’Uluru. Il faut s’attendre à conduire plusieurs heures, voire même plusieurs jours mais rassurez-vous, rien d’impossible. Durant cette période, j’ai voyagé en voiture avec deux autres travelmates afin de partager les frais. Cela a vraiment impacté le budget, que nous verrons en dernière partie.

Quoi qu’il en soit, ce voyage en terre inconnue aura été une expérience passionnante.

Si comme moi, vous partez seul(e) en Australie, je partage dans mon article la préparation de mon road trip toutes mes astuces pour vous aider à trouver des co-voyageurs.

Uluru – Kata Tjuta, un parc national classé au patrimoine mondial

Uluru est l’un des sites touristiques les plus visités d’Australie. Il se situe en plein centre du pays continent, dans l’état des Territoires du Nord. Le rocher sacré est haut de 248 m avec une circonférence de 9,5 km.

A l’autre extrémité du parc, Kata Tjuta est quant à lui un ensemble massif de dôme s’élevant à 546 mètres de hauteur et étendu sur plus de 20 km. Ensemble, les deux monolithes ont donné naissance au Parc National d’Uluru – Kata Tjuta.

Vers le cœur de l’Australie : la culture aborigène

Un peu d’histoire à propos d’Uluru

Les premiers habitants se seraient installés en Australie et près d’Uluru il y a environ 40 000 ans. Ils sont issus d’une tribu aborigène australienne : les Anangu. Traditionnellement, Uluru leur appartenait.

Quelques années plus tard, deux explorateurs ayant découvert le rocher, lui donnent l’appellation « Ayers Rock ». Ce nom a été donné en l’honneur d’Henry Ayers, premier ministre Australien en poste à ce moment-là. Pendant les années suivantes, Uluru prend de l’ampleur au niveau touristique.

C’est en 1958 qu’Uluru est déclaré réserve naturelle et touristique. A ce moment, le gouvernement chasse alors peu à peu les peuples aborigènes du site.

Finalement, il faudra attendre le 26 octobre 1985 pour que les peuples Anangu retrouvent la propriété de la réserve d’Uluru. La direction des Parcs Nationaux Australiens garde tout de même un droit de cogérance sur le parc pour une durée de 99 ans.

Le parc national aura été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO à deux reprises : en 1987 en reconnaissance pour ses valeurs naturelles et en 1994 pour ses valeurs culturelles. Enfin, Uluru a repris son nom traditionnel et le nom d’Ayers Rock a été officiellement abandonné, bien qu’il soit encore employé par certains.

Monter ou ne pas monter Uluru, la question ne se pose plus

Comme vous l’aurez compris, Uluru et Kata Tjuta sont des lieux sacrés pour les peuples Aborigènes. Pour la tribu Anangu, Uluru ne peut être escaladé que sous certaines conditions par des membres de la communauté à l’occasion de cérémonies. Ainsi il est demandé de ne pas grimper le monolithe par respect de la culture aborigène australienne. Sur les brochures distribuées par le centre culturel on pourra lire « Please don’t climb ».

Pour autant, l’activité de grimper sur le rocher existe depuis l’installation d’une échelle entre 1958 et 1962. Chaque année de nombreux visiteurs escaladent Uluru par défi personnel ou pour admirer la vue depuis le sommet.

En définitive, l’ascension d’Uluru est définitivement fermée depuis le 28 octobre dernier par respect pour les traditions ancestrales.

Lorsque j’y suis allée en septembre, il était encore possible de monter. Les touristes s’empressaient de monter avant la fermeture définitive.

Le centre culturel d’Uluru

Je vous recommande de prendre le temps de visiter le centre culturel à votre arrivée. Il me semble indispensable de s’y rendre avant d’aller explorer le parc national. En effet, les peuples Anangu partagent leur vision culturelle à propos d’Uluru, qu’ils souhaitent faire découvrir aux visiteurs.

En premier lieu, cela vous permettra de vous imprégner de la culture aborigène ainsi que de comprendre l’histoire de ce peuple. Tout est très bien expliqué, par des affiches, des vidéos et des objets ou encore des témoignages.

Sur place vous pourrez récupérer le plan du parc national et bénéficier des conseils des employés du centre culturel. Par exemple, nous avons été informés de la fermeture de certaines marches autour du rocher sacré par fortes chaleurs. Le personnel est disponible et à l’écoute pour que vous passiez une agréable visite.

Maintenant que vous en savez plus sur le parc national et l’importance de la culture aborigène, il est temps de prendre la route !

De l’outback Australien au centre rouge

« L’outback » désigne les endroits inhabités dans l’arrière-pays australien. Vous ne tarderez pas à découvrir le véritable outback après avoir quitté la côte sud en direction du centre. Et si vous venez du nord, alors vous avez probablement déjà expérimenté l’outback. En effet, plus on s’y avance plus on peut voir qu’il y a de moins en moins d’arbres et que la couleur de la terre se colore.

Quoi qu’il en soit, quand vous commencez à apercevoir de la terre rouge, c’est que vous êtes sur le bon chemin ! C’est d’ailleurs de là que vient l’appellation « Red Center » pour le cœur de l’Australie où la terre est rouge. En réalité, l’outback recouvre la majorité du territoire Australien.

La Stuart Highway

Cette autoroute traverse le pays de Darwin au nord à Adélaïde au sud. C’est la route principale qui permet de rejoindre Alice Springs depuis Adélaïde. Ne vous attendez pas à faire un roadtrip à la hauteur de celui que vous pourriez réaliser sur la côte Est ou sur la côte Ouest. Se rendre dans l’outback c’est faire des heures de routes sans fin et sans paysages. La route est droite, longue et il n’y a rien autour. En clair, Uluru se mérite mais en vaut carrément la peine.

Au total, nous aurons mis près de 12 heures pour rejoindre Uluru au départ d’Adélaïde. Autant avoir une bonne musique et des travelmates sympa par ce qu’on ne peut pas dire que les paysages aideront à faire passer le voyage plus vite.

La magie de l’outback et ses levers de soleil

Nos journées jusqu’à Uluru auront été rythmées par le soleil et les kilomètres parcourus.

Le matin, nous avons pris l’habitude de nous réveiller avec les premiers rayons de soleil sur la tente. Pour être honnête, c’est dans l’outback que j’ai vu mes plus beaux couchers de soleil et ciels étoilés. Rapidement après le réveil, on remballe tout le matériel dans la voiture avant de faire chauffer de l’eau pour prendre un thé et décoller.

Les journées de route sont longues. Par conséquent, nous commençons à rouler vers 8h et nous arrêtons vers 16h. Nous nous arrêtons de conduire une heure avant le coucher du soleil de façon à pouvoir installer les tentes et préparer à manger pendant qu’il fait encore jour.

Se rendre à Uluru : faire du camping en cours du route

Sur la Stuart Highway reliant Port Augusta à Uluru, il y a de nombreux freecamp tout le long de l’autoroute. C’est pratique car il n’y a pas de détour à faire pour rejoindre le camping. Pour cette raison, pas besoin de trop prévoir à l’avance pour dormir proche de la Stuart Highway.

Petite anecdote :

Lorsque je me suis rendue à Uluru en septembre, il faisait très chaud, et il y avait beaucoup de mouches et de poussière. Au camping, nous avons fait la rencontre d’un néo-zélandais qui voyageait seul avec son vélo à travers ce grand désert. Il faisait pas moins de 33 degrés et les mouches étaient très embêtantes.

Je suis tellement admirative devant des personnes courageuses qui prennent ce genre d’initiative, surtout dans des conditions pareilles. Nous avons juste partagé avec lui un instant de notre journée et lui avons offert un peu d’eau avant qu’il quitte le camping.

S’approvisionner en essence et en eau

Autant le savoir, aller dans une région déserte vous coutera un peu plus cher qu’un trajet classique. D’après mon expérience, plus on approche d’Uluru, plus le prix du litre d’essence augmente. Par exemple, on passe alors d’un prix au litre à 1,36$ vers Adélaïde à 2,20$ à Kings Canyon.

De ce fait, je vous conseille de faire le plein de carburant dès que possible car certaines fois il n’y aura pas de stations pendant de nombreux kilomètres. L’outback est fidèle à lui-même ! Ne vous inquiétez pas lorsque c’est le cas, c’est indiqué le long de la route ou à la station d’avant pour que vous puissiez anticiper.

Vous pouvez également utiliser l’application Fuel Map pour connaître la station la plus proche, ou simplement la moins chère dans les environs. Je vous présente les 8 applications indispensables à avoir en roadtrip en Australie dans mon article consacré à l’organisation de mon aventure.

Sachez qu’il y a très peu d’eau dans cette partie de l’Australie et que vous devrez payer pour vous approvisionner. Nous avons trouvé plusieurs endroits pour en prendre, notamment à Coober Pedy. Il faudra payer seulement 1$ pour remplir les réservoirs si je me souviens bien. Il est important de faire ses réserves avant et de ne pas gaspiller l’eau dans cette région en sécheresse permanente.

Suite à mon roadtrip, je vous propose un itinéraire d’une semaine pour rejoindre Uluru depuis Adélaïde.

Itinéraire de 7 jours – Adélaïde à Uluru

Jour 1 : Adélaïde – Port Augusta

Adélaïde – Port Augusta : 3 h 27 min (307,1 km)

Nous avons commencé notre périple à partir d’Adélaïde et en direction de Port Augusta. C’est dans cette ville que vous pourrez choisir d’aller en direction des Flinders Ranges, de Darwin, vers Perth via le Nullarbor et vers l’est jusqu’à Sydney.

Je vous recommande également de faire toutes vos courses alimentaires car Port Augusta est la plus grande ville que vous rencontrerez avant l’outback et Uluru. C’est ici que les prix seront les moins chers.

Avant de rejoindre le nord en direction de l’autoroute vers Darwin, nous avons choisi d’aller visiter le parc national des Flinders Range. Ce parc national est au nord d’Adélaïde et n’est pas forcément sur la route (du moins il faut faire un détour). Par conséquent, si vous avez peu de temps vous pouvez sauter cette étape.

Jour 2 : Flinders Range

Port – Augusta – Flinders Range : 2 h 16 min (172,6 km)

Cette chaîne de montagne australienne est très ancienne et jolie à voir. C’est pourquoi je vous recommande d’aller vous y aventurer car les paysages sont très beaux et variés. Lors de notre visite, nous avons eu la chance de voir plusieurs animaux tels que des kangourous ou des émeus.

Comme vous le savez, des incendies touchent l’Australie depuis le mois de septembre. Vérifiez bien que les routes sont ouvertes et que vous ne prenez aucun risque.

A savoir si vous allez aux Flinders Range avant d’aller à Uluru : Il n’ya pas de route qui relient les Flinders à la stuart Highway. Il faudra retourner à Port Augusta pour rattraper l’autoroute en direction du Nord. Il faut simplement le prévoir dans votre itinéraire et compter le double de distance.

Jour 3 : Coober Pedy

Flinders Range – Coober Pedy : 7 h 36 min (711,9 km)

Ambiance lunaire et capitale de l’Opale

Coober Pedy est la première étape de notre périple en plein outback. A mon arrivée, l’ambiance est si spéciale. Les paysages sont lunaires, il fait très chaud et il y a des tempêtes de sable. Le saviez-vous ? La ville atteint les 50 degrés en été. Pour cette raison, les habitants ont créé des maisons souterraines pour s’y réfugier pendant les hautes températures d’été. Coober Pedy est aussi connue mondialement pour son Opale. A ce propos, l’Opale est une pierre précieuse aux couleurs arc-en-ciel. D’importants gisement se trouvent en Australie dont la majeure partie à Coober Pedy.

Que faire à Coober Pedy ?

Se ravitailler

Lors de notre passage en ville, nous en avons profité pour faire quelques ravitaillements. Il y a un supermarché IGA pour les courses, de l’eau potable (pas gratuite), plusieurs stations services pour faire le plein d’essence et même un magasin avec des articles de camping. Notre pompe pour gonfler le matelas à cessé de fonctionner en plein désert. Finalement même dans une petite ville, nous avons fini par en trouver une !

Coober Pedy est en plein désert donc plus cher que la normale. Faites vos courses au départ des grandes villes pour éviter d’avoir une note trop salée.

Visiter une maison souterraine

De nature très curieuse, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller voir l’église souterraine. C’était vraiment très différent des églises qu’on connaît en France ou ailleurs. Mais ça vaut vraiment le détour !

Visiter le musée et la mine d’Opale

Il y a également un musée et il est possible de visiter une mine d’Opale. Nous avons fait seulement la visite gratuite du lieu et c’était sympa, je vous la recommande.

Dernière ville avant la frontière avec le Northern Territory

Coober Pedy – Border South Australia – Northern Territory : 3 h 56 min (392 km)

Le passage de la frontière signifie qu’Uluru n’est plus bien loin, à seulement quelques heures.

Impossible de ne pas s’arrêter pour faire la mythique photo au passage de la frontière entre l’état du South Australia et celui du Northern Territory.

Un autre point important : L’Australie possède des lois strictes en matière de zone de quarantaine. A chaque passage d’un état à un autre, il est interdit d’emporter avec soi des fruits et des légumes, du miel.

La frontière du South Australia à l’état du Territoire du Nord n’a pas de barrage physique. Je vous recommande tout de même de consommer avant tous vos fruits et légumes et de ne rien emporter au delà. Cela évite de répandre des maladies d’un état à un autre notamment avec le cas des Fruit Fly (des mouches).

Jour 4 : Direction Uluru

Frontière du South Australia / Northern Territory – Uluru : 4 h 18 min (363 km)

Loin de tout, au coeur de l’Australie. Après plus de 12 heures de route depuis notre départ des Flinders Range, nous y voilà. Enfin c’est ce qu’on croyait, avant de se rendre compte que ce qu’on voyait était en fait le Mont Conner. Je dois l’avouer, j’ai du le photographier 10 fois avant de m’apercevoir qu’il ne s’agissait pas d’Uluru. Il faudra rouler encore une heure et demi pour arriver à l’entrée du parc national d’Uluru – Kata Tjuta.

Voici le fameux Mont Conner

Que faire lorsqu’on arrive à Uluru ?

Voici quelques conseils pour vous aider à préparer au mieux votre visite pour aller voir cette merveille Australienne.

Prendre son billet à l’entrée du parc

Nous sommes arrivés aux abords du parc sur les coups de midi. L’entrée au parc coûte 25$par personne et est valable 3 jours.

Je n’oublierai jamais quand nous avons passé la barrière du site et que j’ai aperçu Uluru pour la première fois. J’étais tellement impatiente de m’y rendre et de pouvoir contempler de mes propres yeux ce rocher sacré. L’effet de surprise était totalement au rendez-vous. Je n’en croyais pas mes yeux d’être ici, tout était si beau, si coloré et si immense. Encore mieux que toutes les photos que j’avais vues sur internet.

Se rendre au visitor center

Nous avons commencé notre première journée par nous rendre au Visitor Center. Comme je vous l’expliquais plus tôt, c’est là-bas que j’ai beaucoup appris sur la culture aborigène et notamment sur la tribu Anangu. J’ai trouvé que les contenus et explications étaient intéressants. Cela m’aura aussi permis d’organiser ma visite, en récupérant le plan du site et les incontournables à voir.

Organiser sa visite

Il est possible de faire plusieurs marches dans le parc national. J’étais tellement impatiente d’aller au pied d’Uluru pour pouvoir l’admirer sous toutes ses coutures. Après notre passage au Visitor Center, nous avons fait le tour du parc pour repérer les lieux. Par exemple, nous avons localisé les deux spots les mieux placés pour voir le lever et coucher de soleil. Ensuite, nous avons privilégié les visites courtes comme aller voir le Mutitjulu Waterhole et d’autres points indiqués sur le plan du visitor center ci dessous.

L’objectif étant de garder le tour complet d’Uluru pour le lendemain.

Les différentes randonnées d’Uluru

  • Base walk (durée 3h)
  • Mala walk (durée 1h30) avec un ranger qui donne des explications
  • Lungkata Walk
  • Kuniya Walk
  • Tour complet : 11 km et 4h

Jour 5 : Uluru – Kata Tjuta – Sunrise et sunset à Uluru

Uluru – Kata Tjuta : 44 min (57,9 km)

Avant de partir pour une longue marche rien de mieux que de commencer la journée par un joli lever de soleil.

Vivre au rythme du soleil

Les levers et couchers de soleil donnent le rythme à Uluru. Deux endroits du parc sont aménagés pour que l’on y assiste, chaque matin et soir. Voici quelques conseils pour être sûr de ne pas les manquer et d’apprécier ce moment.

Arriver avant l’heure

Le matin, je vous recommande d’arriver une heure avant le lever du soleil pour avoir un bon spot pour pouvoir voir le lever du soleil. Il faut savoir qu’il y a souvent la queue à l’entrée car tout le monde fait comme vous. Et nous avons bien failli le louper ! Nous sommes arrivées tout juste au point de rendez-vous.

Les deux spots à connaître à Uluru

Pour arriver au bon moment, il vaut mieux avoir choisi au préalable l’endroit pour regarder le lever du soleil à l’avance. Il existe deux spots selon ce que vous voulez voir. Dans le premier cas, il s’agit de voir le reflet du soleil sur la pierre d’Uluru. C’est le spot le plus populaire pour admirer le monolithe prendre de belles couleurs. Cependant, certains préfèreront être positionnés de l’autre côté de façon à voir l’ombre d’Uluru avec le soleil qui se lève derrière le rocher.

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Les deux spots sont affichés sur plan (viewing aera)

Pour que vous visualisiez clairement, je vous propose ci-dessous deux photos.

Vue depuis le spot pour voir l’ombre d’Uluru

Vue depuis le spot pour voir le reflet du soleil Uluru, avec de très belles couleurs rouges

Je pense que l’idéal est de rester plusieurs jours pour avoir la chance de voir Uluru des deux spots.

Commencer la marche autour d’Uluru après le lever de soleil

Après le lever du soleil, les températures ne sont pas encore trop chaudes pour nous permettre de marcher autour d’Uluru. Comme je vous le disais plus haut, certaines marches sont fermées si les températures sont trop chaudes.

Je voulais absolument faire tout le tour complet d’Uluru pour garder des images fortes de ces moments en terre rouge. Le temps est limité, alors pas question de perdre une minute, c’est parti.

La base walk, incontournable d’Uluru

Il existe plusieurs marches à Uluru. La Mala Walk est la seule marche qui propose une visite gratuite avec un guide. C’est une très bonne initiative qui permet d’enrichir le discours donné par la tribu Anangu au centre culturel. Pour y participer, rendez-vous le matin à 11h30 au départ de la marche.

Nous souhaitions faire le tour complet c’est à dire Mala Walk + Base Walk + Kuniya Walk + Langkata Walk = tour complet de 11 km

Pour réussir à combiner le tour et faire également la Mala Walk, nous avons décidé de garer la voiture au parking « Kuniya Carpark ». Nous avons marché tranquillement pour être au départ de la marche à l’heure indiquée.

Conçernant le déroulement, il y a un ou plusieurs guides selon l’affluence. En relativement grand groupe, nous faisons plusieurs stops et le guide donne des explications. Je n’ai pas vraiment apprécié la visite avec le guide que nous avons eu. Nous avons donc continué le chemin par nos propres moyens. Je vous recommande tout de même de faire cette visite guidée, qui nous apprend beaucoup de choses sur la culture aborigène et sur la tribu Anangu.

Randonnée en terre sacrée

J’ai eu le souffle coupé plusieurs fois pendant la marche. J’ai trouvé que chaque pas rendait la visite différente. Par ailleurs, je me suis sentie bercée par tout cet héritage culturel. Il faut savoir qu’à plusieurs endroits pendant la marche, la prise de photo est interdite. Des panneaux expliquent qu’il est interdit de filmer ou photographier par respect du souhait de la tribu pour protéger ce lieu sacré. Je vous invite vraiment à respecter le lieu si vous décidez de vous y rendre.

Le conseil de l’aventurière : Il faut savoir que le tour complet est relativement long. N’oubliez pas de prendre de l’eau et pourquoi pas une collation ou un sandwich dans votre sac.

Astuce pratique : Il y a des fontaines à eau à plusieurs endroits du parcours. Cela vous évitera d’avoir à porter des bouteilles trop lourdes.

Au total, il nous aura fallut une bonne moitié de journée pour faire le tour complet en prenant notre temps (soit environ 11 km et plus de 4 heures).

Kata Tjuta, une merveille du parc national bien moins connue

Uluru – Kata Tjuta : 44 min (57,9 km)

Pour terminer la journée après en avoir pris plein les yeux avec Uluru, direction Kata Tjuta. D’ailleurs pour votre information, « Kata Tjuta » signifie « plusieurs têtes » en Pitjantjatjara. Je n’avais jamais entendu parler de Kata Tjuta avant d’y mettre les pieds ! C’est bien dommage, car beaucoup de personnes que j’ai rencontré ont avoué avoir préféré Kata Tjuta à Uluru. Enfin, si Uluru est d’un bloc, Kata Tjuta est lui formé de plusieurs dômes.

Un lieu spirituel comme Uluru

Comme Uluru, ce lieu est sacré dans la culture Aborigène. Cela se traduit également par l’interdiction de le grimper et de toute façon ce serait bien trop difficile ! Notre deuxième journée dans le parc était bien remplie avec pas mal de kilomètres dans les pattes suite à la marche à Uluru. De plus, nous avions un timing serré pour assister à l’événement tant attendu par tous les visiteurs : le sunset !

Les différentes randonnées à Kata Tjuta

Nous avons donc fait la marche de la Walpa Gorge, longue de 2,5 km et plutôt rapide. Celle-ci est facile et permet de se balader tranquillement entre les dômes. Attention, celle-ci est très prisée des touristes.

Les deux randonnées les plus connues à Kata Tjuta sont :

Walpa Gorge 2,5 km
Valley of the winds 7,2 km

Retour à Uluru pour le coucher de soleil

Nous avons choisi l’aire de sunset point pour voir ce coucher de soleil. La magie opère, Uluru prend des couleurs incroyables. On passe d’un coup du marron au rouge vif, avec des contrastes forts. Je dirai que c’était le moment le plus magique de toute mon aventure. Je rêvais de voir ça depuis tant d’années.

Jour 6 : Sunrise à Uluru, marche à Kata Tjuta et départ vers Kings Canyon

Pour cette troisième et dernière journée, direction le lever de soleil à Uluru. Cette fois-ci nous choisirons d’avoir le soleil non pas face au rocher mais de derrière pour faire ressortir l’ombre de la pierre. Une très belle journée qui commence avec un beau lever de soleil.

Après avoir pris notre petit déjeuner sur le parking, nous partons en direction de Kata Tjuta pour faire une seconde marche. La Valley of the Winds nous emmène pour 7,5 km en plein coeur des dômes de grès rouge du site. Cette randonnée est un peu plus sportive que celle qui fait le tour d’Uluru et dure environ 3h. Vous trouverez aussi plusieurs points d’eau sur le chemin.

Je ne vais pas vous détailler la marche, je préfère vous laisser découvrir les lieux pour savoir ce que vous en avez pensé. N’hésitez pas à me mettre un petit commentaire en bas de page.

J’ai vraiment adoré pouvoir me balader entre les dômes. Cet endroit m’a beaucoup rappelé Purnululu National Park, où l’on peut se faufiler entre les roches du canyon. Le parc national de Purnululu fait d’ailleurs parti de mon top 10 des endroits à voir en Australie.

Où dormir à Uluru ?

Les alentours du site ont été imaginés pour les touristes. Hôtels, restaurants, campings payants, station service, supermarché, tout se trouve à Yulara. La ville se situe juste avant l’entrée du parc national. En tant que campeuse, impensable pour moi d’aller payer un hébergement dans les resorts du coin.

Freecamp

Il y a un freecamp (camping gratuit) à seulement 30 minutes de route du parc national. Il s’agit d’un parking en bord de route mais ça fait largement l’affaire. C’est parti pour une nuit en tente assez courte puisque le lendemain réveil à 4H30 pour aller voir le lever du soleil. Par ailleurs, sachez qu’il n’y a aucun réseau. Vous aurez une réception téléphonique dans le parc national ou à Yulara.

Voici le lien du freecamp sur Wikicamps Australia: https://au.wikicamps.co/site/209689/25220056

Wikicamps est l’application mobile indispensable si vous envisagez un roadtrip en Australie. Je vous en parle plus en détail dans mon article Hygiène et environnement en roadtrip. Elle est utile pour trouver des campings, mais aussi des points d’eau, des douches ou des toilettes.

Caravan park

Pour ceux qui recherchent la proximité, il y a aussi des emplacements pour poser un véhicule ou une tente dans le caravan park du Resort de Yulura. Il faut compter 43$ par nuit pour un emplacement sans électricité et 50$ avec eau et courant. Veillez à bien réserver à l’avance car ils affichent complet très vite.

Auberge de jeunesse

L’auberge de jeunesse peut aussi être une option si vous décidez d’avoir un peu de confort. Comptez 25$ par nuit au YHA d’Ayers Rock.

Pour réserver mes auberges de jeunesse, je passe pratiquement à chaque fois par booking. En passant par ce lien, vous pouvez bénéficier d’une réduction de 10% de votre réservation.

Jour 7 : Kings Canyon

Pour la dernière étape de mon périple dans le centre rouge, nous prenons la route direction Kings Canyon. Il faudra parcourir 320 km pour y arriver depuis Uluru. Nous y avons passé la matinée pour faire la Rim Walk avant de redescendre vers Adélaïde.

La Rim Walk, à ne pas manquer

  • La Rim Walk, 6 km : comptez 3 à 4 heures pour faire le tour du canyon. C’est la marche la plus recommandée et ça se comprend, la vue sur le canyon et son désert est superbes ! De mémoire, j’avais trouvé le début de la marche assez raide. Une fois en haut on admire des paysages offrant une vue spectaculaire sur la vallée.

Les autres randonnées de Kings Canyon

  • Kings Creek Walk, 1,5 km : Le niveau de cette marche est de niveau facile et offre une jolie vue sur les falaises vue du sol.
  • Kathleen Springs Walk, 2,6 km : Cette courte randonnée est aussi facile que la précédente.
  • Giles Track, 22 km : Cette marche relie Kings Canyon à Kathleen Springs. Renseignez-vous avant de la faire. Lorsque nous y étions il faisait trop chaud pour s’y risquer. Cette randonnée nécessite d’emporter sac de couchage, eau et nourriture nécéssaire. Vu comme j’ai adoré la Rim Walk, j’imagine que les panoramas de celle-ci sont à couper le souffle.

Il fait souvent très chaud, aussi tout le monde vous recommandera de faire la marche le matin.

Où dormir à Kings Canyon ?

Comme la plupart des freecamp, il faudra rouler un peu à l’extérieur du parc national pour dormir gratuitement. Sur celui où nous avons dormi, il fallait rouler sur une gravel road pendant un moment et le camp était un point de vue.

Voici l’adresse du freecamp où nous avons dormi : https://au.wikicamps.co/site/43348/24061352

Pour aller plus loin : Alice Springs et MacDonnell Ranges

Pour ceux qui ont un peu plus de temps et souhaitent explorer les environs, vous pouvez continuer votre chemin pour visiter la ville d’Alice Springs. La ville possède des musées, des galeries aborigène et une réserve naturelle. Je n’y suis personnellement pas passée à l’occasion de ce roadtrip mais de nombreux backpackers continuent leur route en cette direction.

Kings Canyon – Alice Springs : 6 h (473 km)

Alice Springs – MacDonnell Ranges : 1 h 3 min (64,9 km)

Les MacDonnell Ranges sont à une heure de route d’Alice Springs. Ces montagnes possèdent un riche patrimoine aborigène ainsi que des gorges. Pour vous y aventurer, les routes sont en graviers mais praticable avec un véhicule classique.

Les deux seront parfait pour enrichir votre expérience au coeur de l’outback !

Combien ça coûte d’aller au coeur de l’Australie ?

Budget pour 7 jours de roadtrip

Avant d’aller vous y aventurer, vous vous demandez certainement combien cela peut coûter d’aller au coeur de l’Australie. Voici les dépenses basé sur une durée d’une semaine de road trip basé sur 1 personne.

Explications du calcul du budget

Ce budget comprend la distance parcourue d’Adélaide aux Flinders Range, puis jusqu’à Uluru et Kings Canyon. Nous aurons passé un total de 3 jours sur place et 4 jours de route. Comme vous le savez, je n’ai pas acheté de véhicule mais je fais du co-voiturage avec des personnes qui en ont une. Je vous explique d’ailleurs comment trouver des travelmates ici.

Nous étions 3 sur cette partie de mon voyage donc nous avons partagé l’essence pour que ça coûte moins cher. En revanche, chacun paie sa nourriture.

Je dépense approximativement 30$ à 50$ en nourriture chaque semaine. Pour dormir, nous privilégions toujours les campings gratuits, sauf quand nous n’avons pas d’autre solution.

Un rêve de petite fille qui se réalise

Uluru est un des souvenirs les plus marquants de mon aventure Australienne.

Son histoire, son immensité et son aspect unique en font un réel coup de cœur. C’est d’ailleurs pour moi un incontournable si vous voyagez en Australie pour une assez longue durée. De plus, je dois avouer que

c’est un endroit qu’il me tient à cœur de visiter depuis des années. C’est d’ailleurs la couverture de mon guide sur l’Australie, alors obligée de relever le challenge n’est-ce pas ?

Challenge réussi !

Êtes-vous entrain de planifier votre voyage vers Uluru ? L’avez-vous déjà fait ?

J’espère que cet article vous aura aidé à préparer votre roadtrip dans le centre du pays. S’il vous a plu, n’hésitez pas à noter l’article avec les étoiles juste en bas. Et si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à me laisser un commentaire ci-dessous.

Aventureusement,

Aude

3 commentaires sur “Uluru et le Red Center, guide pratique”

  1. Merci Aude pour cet article qui m’a bien aidé pour faire mon itinéraire dans le red centre !! De très bons conseils a suivre ?
    Il faut vraiment faire attention à la période pour y aller, en ce moment (mars) je recommande pas trop a cause des mouches!

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